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Un récital vocal hindoustani

La musique vocale de l'Inde est un art d'élaboration instantanée, dans la profusion et la générosité.
Son répertoire est ancien et riche, mais tout est dans la magie de l'instant où la musique se crée, sous vos yeux, pour vos oreilles.


Bien que dépourvu d'artifices, le chant hindoustani n'a rien d'une improvisation. Il s'inscrit dans une tradition d'autant plus féconde qu'elle sera maîtrisée par un apprentissage rigoureux.


Est-ce pour cela que, par-delà les barrières culturelles, les voix de l'Inde nous touchent, directement, physiquement, depuis l'épiderme jusqu'aux régions les plus mystérieuses de notre être ? Par quel mystère opère cette communion ? Comment fonctionne cette source d'énergie à laquelle s'alimentent notre coeur et notre cerveau ? Autant de questions auxquelles rien ne répond mieux qu’un concert, vécu pleinement, dans une ambiance de proximité.


Beaucoup de passionnés de musique indienne se passent et se repassent inlassablement les enregistrements rares des géants du début du XXe siècle, au risque de la muséification. Or un art n'est jamais plus beau que là où il est vivant, avec ses imperfections, ses imprévus, ses innovations, ses illuminations, les trajectoires de vies entièrement mises au service de l'art et celles d'un public réceptif.


Le récital d’Arshad Ali Khan
accompagné par Hanif Khan au tabla (photo ci-dessous) et par Hameed Bhai à l'harmonium

 

Né en 1984 à Kolkata, véritable Mecque de la musique classique hindoustanie, dans une lignée de maîtres de la Kirana Gharana , Arshad Ali Khan, à l'âge où les autres enfants entrent à l'école, stupéfiait déjà le monde du khyal *. Dès l'âge de 9 ans, en 1993, il défrayait la chronique lors du festival de célébration du 75e anniversaire de Bhimsen Joshi, maître incontesté de la Kirana Gharana. Adoubé à Pune par ce géant disparu l'an dernier, puis encadré par ses oncles Mashkoor et Mubarak, Arshad n'a cessé de progresser, récoltant au passage de prestigieuses récompenses, et de réjouir son audience par la confirmation de son immense talent inné. Ce qu’il chante, le khyal, n'est pas de la world music. Ou alors, s'il s'agit de musique du monde, c'est la musique d'un monde intérieur. Que l'on écoute d'une oreille attentive, mais libre.

 

 

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Télécharger la photo d’Arshad Ali Khan

* Pour en savoir plus sur le khyal (prononcer « kayal »)
Le
khyal est le genre par excellence de la musique classique de l’Inde du Nord. Il consiste, en résumé, à exposer des courtes compositions vocales (bandish) ou instrumentales (gat), puis à en exploiter le matériau mélodique et rythmique en développements dont la nature, la longueur et la variété est laissée à la discrétion du musicien, sans toutefois sortir du cadre de règles bien établies. L’ornementation mélodico-rythmique peut atteindre un degré de raffinement extrême. Un maître se distingue par son aptitude à ne jamais perdre de vue ni ce cadre, ni le besoin de renouvellement et d’innovation sans lequel tout art se fige.

Contrairement à une idée répandue, c’est essentiellement dans les passages lents, et apparemment dépourvus de virtuosité brillante, appelé bada khyal (ou grand khyal), que s’exprime cette maîtrise, plus que dans l’effervescent chhota khyal (ou petit khyal) dans lequel l’agilité peut faire diversion.

Selon le style et les aptitudes du musicien ainsi que les caractéristiques du raga sur lequel sont basées les compositions, le khyal sera précédé par une introduction lente, dépourvue d’accompagnement rythmique, appelé alap, dont les connaisseurs apprécient l’élaboration.