Bartok indien

Cet après-midi, en numérisant une version rare et exceptionnelle de pièces de Mikrokosmos de Béla Bartok jouées au clavecin par Huguette Dreyfus (un vieux LP non réédité) je me suis dit que l’Inde et sa musique attendaient un Bartok.

9 Responses to “Bartok indien”

  1. théophane écrit :

    j’ai un enregistrement cd de la version 1969. ca a été réédité en 2004 par le label « Curiosita »- Harmonia mundi.

  2. kerbacho écrit :

    [Surprise n° 0: Aïe, j'avais répondu à ce message (depuis le bureau) il y a deux jours, mais la nouvelle a dû tellement me surprendre que du coup j'ai oublié d'appuyer sur "Envoyer" et pschitttt, il n'en reste rien. Je recommence.]

    Surprise n°1: Faut-il que j’aie mal cherché sur Google pour ne pas tomber sur ce CD pourtant disponible partout pour 10 EUR! Peut-être que j’ai cherché seulement sur la mule, persuadé que cet enregistrement n’avait pas été réédité. Passons.

    Surprise n°2: Faut-il que nous ayons quelques affinités électives pour apprécier mêmement la musique classique indo-pakistanaise et la musique de Bartok dans sa version clavecinématisée par Huguette Dreyfus. Je m’avance d’ailleurs en déduisant que vous aimez cette musique du fait que vous en possédez l’enregistrement. Ce n’est peut-être qu’un hasard, un cadeau raté ou quelque chose de ce genre.
    Pour ce qui me concerne, il fait partie des musiques dont je peux imaginer qu’elles me resteraient indéfiniment supportables même si je n’avais plus qu’elles à écouter jusqu’à la fin de mes jours. C’est le cas aussi de Charlie Mingus pour prendre un autre exemple d’un autre genre.

    En tout cas merci de l’avoir signalé. Je ne regrette pas le paquet d’heures passées à nettoyer les craquements de mon vieux LP. J’ai souvent remarqué, notamment avec les vinyles de musique indienne, que ces opérations de vivisection faites à la main, cloc après cloc, sans recourir aux automatismes de suppression de bruit des programmes audio (dont il me semble qu’il arrondissent les attaques, particulièrement du tabla ou du sarod), me donnent avec la musique une intimité jamais atteinte par une écoute normale, même la plus attentive.

  3. théophane écrit :

    ça m’a fait sourire de voir que vous écoutiez le disque noir, quand moi je ne l’ai jamais connu qu’en galette grisatre. enfin, il me semblait bien que c’était la même. la seule autre fois ou j’ai lu ou entendu ce nom, c’est dans un entretien avec christophe rousset il y a……. un an?

    peu importe, vous déduisez tres bien, nous avons des gouts en commun.

    pour ma part, la découverte de cette version fut assez étrange : j’ai découvert les danses populaires roumaines de bartok par un obscur violoniste et j’avais detesté. j’avais 15 ans je crois.
    quelques mois après j’ai du en jouer quelques unes, et je me suis procuré une autre version, par laurent korcia, qui venait d’en sortir un cd en 2000. je n’ai pas retrouvé l’oeuvre que je croyais connaitre. à la place j’avais quelque chose de beau. c’était l’une de mes premières rencontres avec ce qu’on appelle l’interprétation, et qui jusqu’alors, pour moi, n’était qu’un obscur passe temps de mélomanes vieillissants.
    depuis non seulement, j’aime bartok, mais en plus j’ai choisi de multiplier les versions de ses oeuvres pour trouver celles qui me touchent le plus.
    l’histoire me fait un nouveau clin d’oeil en 2004.. pour mikrokosmos, que je n’avais pas aimé (par qui étaitce?), et ho! quelle folie, cette version de dreyfus…

    comme je vous comprends pour « le paquet d’heures ».. je ne maitrise pas vraiment ce genre d’opérations chirurgicales.. mais certaines sources valent vraiment d’y consacrer quelques heures. et allez, je dirais meme, parfois, pour certaines bandes amicalement partagées, des jours entiers.

  4. théophane écrit :

    ps : je vous ai piqué comme un voleur l’adieu de mahler car le jukebox ne s’affiche plus chez moi.

  5. kerbacho écrit :

    j’ai supprimé le lecteur de la colonne de droite
    il est ici maintenant :
    http://www.tarana.be/sarod/?page_id=413

    Kathleen et Gustav sont là :
    http://www.tarana.be/sarod/?p=342

    et les autres ici :
    http://www.tarana.be/sarod/?p=348
    http://www.tarana.be/sarod/?p=325
    http://www.tarana.be/sarod/?p=285

    j’essaye de mettre un peu d’ordre

  6. kerbacho écrit :

    Ainsi vous jouez du violon?
    Quelles versions avez-vous des duos pour violon de Bartok?
    J’en avais une que je ne retrouve plus, par Jozef Suk je crois.
    Un ami a cru bien faire en m’offrant hier celle d’André Gertler que je connaissais déjà, mais j’ai horreur du son réverbéré d’ECM.

    Je ne connaissais pas Laurent Korcia avant que vous en parliez. Je vois dans sa discographie qu’il a enregistré les sonates d’Ysaye que j’ai longtemps considérées comme des chefs-d’oeuvre. Ah ! Malinconia, rien que ce titre…
    Aujourd’hui je ne sais ce que j’en pense. En tout cas, elles rentrent dans mon goût pour le oeuvres hybrides, avec des citations, des imitations, voire des pastiches…
    et Menuhin qui est passé par là, de même qu’il est passé du côté de Bartok.
    Petit monde.

  7. théophane écrit :

    vous parlez des 40 duos pour violons? je n’ai aucune version… j’ai écouté rapidement mais je n’ai pas accroché.

    ECM et le classique, c’est assez spécial, moi je déteste.

    cependant dans les années 1970 et jusqu’au tout début des années 1980, ECM a sorti quelques albums de jazz absolument incroyables (avec notamment les deux albums en trio de Miroslav Vitous, Terje Rypdal, Jack Dejohnette. et « Yellow Fields » d’Eberhard Weber). Et là, pas de « chambre de réverberation », que du jazz d’une froideur sans nom, mais qui brûle par le bas tant il explore profondément le froid.

    Laurent Korcia, maintenant, se « laisse vivre » un peu, il fait des « shows » avec des artistes de variété… des choses comme ça. Mais au début de sa carrière, il était considéré comme un des meilleurs de sa génération.

  8. théophane écrit :

    non… j’en rajoute sur Korcia… ses albums sur Bartok et Ysaye sont vraiment intéressants.

  9. débloque-notes » Blog Archive » Béla Bartok écrit :

    [...] Dans la version d’André Gertler et Jozef Suk (des années 60 sans doute), meilleur à mon avis que la version ECM plus récente. Avis aux amateurs, j’ai une version moins comprimée que celle que j’ai mise en ligne ici. [...]

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