Fanny

Je ne sais pas si le cheval est cette Fanny dont mon père nous parlait souvent comme d’un être cher et choyé.
De quand date cette photo de Sepp au milieu du village (devant l’abreuvoir – visible à gauche) ? Si elle est de la fin des années 30, il est âgé de 28 ans tout au plus. D’ailleurs apparemment les maisons ne sont pas endommagées par la guerre.

Je suis intrigué pourtant par la position et la taille des deux maisons à droite, derrière lesquelles émerge le clocher. Il existe de cet endroit d’autres photos anciennes, dont je suis sûr qu’elles sont antérieures à 1939, sur lesquelles d’autres maisons, absentes ici, encombrent le centre et barrent l’horizon.
J’ai toujours pensé que l’espace assez vaste resté vacant au milieu du village et qui lui conférait des allures de modernité, datait d’après la guerre. Or si cette photo date d’avant 1939, ces maisons disposées selon un plan plus ancien et plus dense n’y sont déjà plus.

Enfant j’étais souvent frappé par le caractère archaïque du centre de plusieurs villages voisins, sans doute moins endommagés par les bombardements, et dont les ruelles sont restées étroites et tortueuses jusqu’à aujourd’hui.

Extrait de THE STORY OF THE 70th INFANTRY DIVISION

Immediate objectives were the French industrial city of Forbach on the division’s left flank, the town of Styring-Wendel further northeast, the Pfaffenwald stretching from Forbach east to the Saar River, the strategic high ground of Spicheren Heights. Once these heights were gained, Saarbrucken’s fate would be doomed.

Over terrain ideal for delaying tactics and ambushes—countless valleys and ravines separated by thickly-forested hills—the doughs slogged along in a veritable sea of mud.

Oeting, Kerbach and Etzling fell in quick succession to the 276th Inf. Regt., which whipped along the left flank, and to the 274th Inf. Regt., which forged ahead in the center. On the right, the 275th Inf. Regt. fought bitterly for Lixing and Grosbliederstroff as it pushed to the Saar through Zingingen, Hesseling and Alsting.

2 Responses to “Fanny”

  1. kerbacho écrit :

    A y réfléchir, je me demande bien pourquoi en regardant cette photo je m’interroge sur des maisons disparues, comme si le reste, bien plus essentiel, m’était connu et familier. Par exemple la vie quotidienne de mon père à cette époque, partagée entre la forge et la ferme. Qu’en sais-je? Pourquoi a-t-il été photographié ce jour-là? A cheval dans la neige?
    Il m’a raconté un jour qu’après l’électrification du village, un cheval conduit dans sa forge pour y être ferré, voyait pour la première fois de sa vie une ampoule électrique. Au début on avait réservé l’électricité aux pièces d’habitation, il n’y avait pas de lumière électrique dans les écuries. L’animal prenant le globe jaune pour une pomme ou un coin, y mordit à pleines dents.

  2. débloque-notes » Blog Archive » Gyrperes écrit :

    [...] En écrivant ceci, il me revient à l’esprit que le nom du village où je suis né, Kerbach, est attesté depuis le XIIIe siècle, je crois, et l’une de ses formes les plus anciennes est ‘Gyrperes‘ dont je crois avoir lu qu’il signifiait… ‘Eglise(s)’. [...]

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