Bahadur Khan – the man with the naked heart


Ustad Bahadur Khan, l’homme qui sur le sarod a poussé la musique plus loin, plus haut, plus profondément que quiconque, mais qui s’est brûlé corps et âme.
Un de ses disciples (d’origine occidentale) l’appelait the man with the naked heart. Un autre (d’origine bengalie) à qui je demandais comment expliquer ce destin d’étoile filante m’a répondu there can only be one sun in the sky (le soleil en question, également appelé empereur du sarod par ses adulateurs, est le cousin germain de Bahadur).
Le premier disciple n’est pas devenu un grand joueur de sarod mais a le mérite insigne d’avoir collecté des enregistrements de concert pendant les dernières années de la vie de Bahadur Khan et de les mettre en circulation aujourd’hui. Un double CD est en voie de publication.
Le second a le redoutable privilège d’être le (seul?) détenteur de l’héritage musical de son maître. Pourvu qu’il ne le néglige pas au profit de succès plus faciles !

One Response to “Bahadur Khan – the man with the naked heart”

  1. débloque-notes » Blog Archive » Bahadur Khan - le LP de la réserve de la Médiathèque écrit :

    [...] Il y a dans cette interprétation, entre les trajectoires délicates de chacune des notes et les silences qui les séparent, un équilibre –ou peut-être justement un déséquilibre– qui confine à la perfection. L’allant de la mélodie respire un naturel, une spontanéité, un dépouillement qui ne peuvent être le fruit que d’un travail acharné. Malgré la médiocre qualité de l’enregistrement, il faut écouter attentivement l’attaque des notes, notamment des notes répétées, plus particulièrement dans la partie lente du gat. La technique du plectre de Bahadur Khan est ici d’une subtilité à mon avis inégalée. Une telle diversité de timbres et de nuances entre les couleurs sonores est rare. Elle illustre la beauté intrinsèque du sarod. On attribue souvent à Allaudhin Khan, le père d’Ali Akbar Khan, la transformation du sarod traditionnel en un instrument moderne, en oubliant de mentionner qu’il a pour cela coopéré étroitement avec son frère Ayet, lequel n’était autre que le père de Bahadur Khan, the man with the naked heart. [...]

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